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En « danger », l'ancien ennemi public n° 1 Lionel Cardon continue sa grève de la faim en prison
Après plus d'un mois en grève de la faim, Lionel Cardon, 66 ans, est en « danger », a alerté jeudi son avocat, une nouvelle fois. Son client purge plusieurs peines de prison dont deux à perpétuité pour avoir, en 1983, tué un couple puis un motard de la police.
L'administration pénitentiaire a confirmé que le détenu « a entamé une grève de la faim le 8 juillet 2025 », jour où le rejet de sa demande de suspension de peine pour motif médical a été confirmé en appel. « Lionel Cardon bénéficie d'une surveillance médicale rapprochée avec la visite quotidienne du personnel médical de l'établissement », assure l'administration pénitentiaire.
Fin juillet, son avocat Joseph Mesa, avait déjà alerté sur l'état de santé de son client. « Il est à bout de souffle, fatigué ». À présent, il a perdu 19 kg. « Dans le code de procédure pénale, il y a une disposition qui dit qu'en cas d'urgence (…) la suspension de la peine peut être décidée immédiatement », ajoute son conseil.
« Une hospitalisation devient urgente »
Le détenu, qui a passé quelque 38 années en prison selon Me Joseph Mesa, proteste contre le rejet de sa demande de suspension de peine pour motif médical, alors qu'il est atteint d'une maladie respiratoire, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), qui ne lui laisse que 30 % de sa capacité respiratoire, a indiqué l'avocat.
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L'état de santé de Lionel Cardon, emprisonné au centre pénitentiaire de haute sécurité de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), et qui ne dispose en cellule que d'un extracteur d'oxygène, « exige une assistance respiratoire par oxygène » en bouteille, selon son avocat. « Son état de santé se dégrade quotidiennement et une hospitalisation devient urgente », a encore estimé Me Mesa.
Deux braquages en 2015
En 2015, alors qu'il était en liberté conditionnelle et quasiment oublié, Lionel Cardon avait commis deux prises d'otage près de Toulouse, dans une bijouterie à Muret et un bureau de poste de Seysses, pour lesquels il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle en 2018 par la cour d'assises de Haute-Garonne, peine ramenée à 18 ans en appel en 2020.